Comment dire....grande inconnue pour Nanard, JP, Fred, et moi-même(les autres étant tous de vieux briscards de L'étape du tour...) c'est non sans un petit stress que nous avons abordés cet évènement.
3h30 levé, chargement du trafic à Nanard 4h50, puis départ pour saint jean...
Arrivée, bouchon, trouver le siège jean Lain Maurienne, puis préparation...
Après les passages au camions pour les sacs, aux chiottes pour certains aussi...
l'entrée dans les sas.....
voila un petit aperçu du 11eme sas......
8h20 départ, pas le temps de se chauffer, au 4eme kil, ça monte déjà sommet à 19kils qu'ils disent sur le papier, effectivement après 19 kils d'ascension, toujours accompagné de Nanard qui blague avec les passants, petit arrêt au ravito, tout va bien, on est chaud, et on pense surtout à boire........je vois passer JP mais tellement vite que j'ai pas le temps de l'interpeller, on dirait qu'il a le feu au cul!!!!
Nous repartons dans la descente, Nanard met un gros braquet et je me dis : c'est partis pour une descente de folie....
Que nenni, 1 min 30 après on tire tous sur le frein d'urgence 1/2h a attendre et marcher chute devant....
bref, nous repartons et sur le plat, je me rappel ce qu'on m'avait dis plus tôt dans le sas : colle toi derrière des English sur le plat et laisse faire le train.....chose faite sur 40 bornes.
Glandon:
on part doucement, mais surement, en doublant des paquets de cyclistes, la pente est douce, enfin je trouve et l'on accélère progressivement avec Nanard... il prend de l'avance jusqu'au ravito suivant et l'on repart ensemble...la pente se durcie, les galères commencent, ma cale de droite me lâche, dès que je me met en danseuse, ou que je tire sur la pédale, elle lâche........
je râle, je peste, mais j'avance, Nanard, tranquillos , grappille des mètres, et il faut bien un ravito au sommet de ce pu#### de Glandon pour le rejoindre.
j'y arrive, difficilement en me frayant un chemin entre les piétons tirant leurs vélos, les vélos abandonnés sur le bord de la chaussée et les cyclistes moribonds allant de gauche a droite et maugréant des tas du jurons les uns contre les autres et contre ce col qui n'en fini pas.
Pour moi cela devient compliqué, une douleur sous le pied gauche me prend le choux, normal je force plus avec cette jambe de peur de déchausser de l'autre coté....
RAVITO!!!!!! c'est la guerre, on marche sur les peaux de bananes, les vélos aussi, les gentils bénévoles sont débordés, ils nous jettent les bananes entières sous les demandes pressées des gens....
Et là, le saint Graal un Stand MAVIC!!!!! Yeaaaahhhh !!!!!! :
" heu bonjour, z'auriez pas une cale Mavic???
-look??? on a pas look!!
-non Mavic connard si je suis là c'est pas pour rien!!!!
-heu ouaip, t'as des sous???
-heu....ben là non ça va être un peu compliqué....CB,Chèque???
-ouha!!non je déconne mais j'ai pas le temps, je dévoile, prend un tournevis et débrouille toi..
crevé, tremblant, en chaussettes dans les peaux de bananes et les sticks vide d'isostar, je change ma cale, tranquillou...
Nanard, imperturbable assis dans un talus bouffe son sandwich au saucisson, et attend patiemment que je finisse.
séquence bricolage terminée, nous repartons jusqu'à la croix de fer, ou après avoir enfilé un coupe vent, nous descendons a tombeau ouvert...
Mollard...
JP m'avait dit, il est dur celui là
effectivement!!!qu'il fût dur, et interminable, le seul souvenir qui m'a marqué, c'est un mec, gémissant dans le talus, grimaçant à qui, tous le monde (moi compris) à demandé s'il avait besoin d'aide, mais personne ne s'est arrêté de peur de ne pouvoir repartir...si ça se trouve, il y est encore.
Dans le village, Nanard prend une douche fraiche improvisée avec un jet, tellement bienvenue, qu'un gars a demandé en mariage la mamie qui tenait le jet..
moi j'ai mal sous le pied gauche, c'est insoutenable mais merde ça va passer dans la descente....
descente très technique, route pourrie, résultat à 60 kilomètre heures on croise un gars complètement défiguré visage ensanglanté, un œil qui semble sortit de son orbite et l'autre qui regarde le ciel hagard...bouche grand ouverte, les pompiers s'affairant dessus en essayant de remettre tous ça en place...son vélo 20 mètres plus loin et son bidon 30m de plus...du coup, Nanard ralentit, ça l'a refroidit(moi aussi) je le sais, j'arrive a le suivre...
Ravito de ST jean de Maurienne, je suis mort, mes jambes sont 2 bouts de bois, j'ai mal sous le pied, il reste la Toussuire, je sais que j'y arriverai pas, et la douleur est toujours là(ce soir encore) je dis a Nanard :"-j'arrête
Nanard: non tu viens
moi: non
lui: si
bon je vous la fait courte, entre deux gorgées de coca resté au soleil toute la journée et 3 Tuc je gagne mon combat avec Nanard et décide d'en rester là.
lui se masse les jambes au synthol pendant que je donne mon numéro de dossard, la queue entre les jambes...j'ai jamais abandonné un trail, ni une rando Vtt mais là j'avoue, je suis cuit...
on discute 5 minutes pendant qu'un gars vomi à triple boyau a coté de nous en faisant de grosses flaques..., et Nanard, déjà dans sa montée s'enfile un stick d'isostar même pas écœuré.
Nous repartons, je l'accompagne avec une boule au ventre mais bon, dernier virage, il monte, et moi je descend, un peu honteux...vers ma voiture...
crevé, j'arrive chez Jean Lain, me change, et là, qu'est ce que je vois en face????hein??? je vous le demande???
UN MAC DO!!!!!
merci seigneur!!!!
je demande aux gars du bus voisin de me surveiller mon biclou et je me tape:
un big mac, un 280 et un coca TRES FRAIS!!!!
ensuite téléphone, j'apprends que tous le monde est bien arrivé, je suis heureux pour mes potes, moi, j'ai appris une chose, le vélo de route est beaucoup plus exigeant au niveau entrainement que le trail(ou j'ai peut-être plus de facilité) et donc, la prochaine étape du tour, JE LA FINIRAI.
bravo a tous, merci a Arnaud et J LAIN, et a DVelo aussi
rdv pris l'année prochaine. et prochain objectif la rando J Lain en septembre!!!
Bises de PITT
PS : j'allais oublier preuve que j'ai au moins fait les 8/10 du parcours le résumé de mon GPS 3300m de dénivelé et 124 kils....